En ce 9 août 2018, nous avons souhaité rendre hommage aux victimes d’Hiroshima/ Nagasaki, et aux survivants, les Hibakushas, qui s’efforcent de passer le message du souvenir, inlassablement, pour un monde en Paix. En ce jour de pluie à Genève, j’ai proposé aux enfants avec qui je travaille de réaliser un mandala, à partir de fleurs de mon jardin, de bougies, pour rappeler la cérémonie des bougies, avec autour les mains des enfants.
Nous avons fait de ce moment un instant sacré.
Les jeunes japonais que j’avais rencontré à l’ONU lors d’un forum lors d’une séance de révision du TNP (traité de non prolifération des armes nucléaires) en avril 2018 étaient saisissants de détermination, de force et de courage. En écoutant leurs témoignages, issus des souvenirs des Hibakushas, j’ai senti toute l’âme japonaise trembler. De peur, d’effroi, et de monstruosité. Plus jamais un tel massacre !
Ici, sur ce blog des 1000 grues, dédié à la culture de la Paix, je voudrais partager avec vous cette légende , qui est un hommage à la mémoire des victimes de la bombe, et en particulier des enfants, avec l’histoire de Sadako Sasaki.
Lisa Silvestre, éducatrice de Paix.
« La légende des mille grues est une légende originaire du Japon, où l’origami est très pratiqué, qui raconte que si l’on plie mille grues en papier, on peut voir son vœu de santé, longévité, d’amour ou de bonheur exaucé.
Cette légende est aujourd’hui associée à une jeune fille japonaise, Sadako Sasaki. Enfant, elle fut exposée au rayonnement du bombardement atomique d’Hiroshima et atteinte de leucémie. Ayant entendu la légende, elle décida de plier mille grues espérant que les dieux, une fois les mille grues pliées, lui permettraient de guérir. Elle confectionna au total 644 grues de papier. Elle mourut le 25 octobre 1955 à l’âge de douze ans. Elle avait plié ses grues avec tout le papier qu’elle pouvait trouver, jusqu’aux étiquettes de ses flacons de médicament.
L’histoire de Sadako eut un profond impact sur ses amis et sa classe. Pour soutenir son action et honorer sa mémoire, ses compagnons de classe plièrent le nombre restant de grues en papier et elle fut enterrée avec une guirlande de mille grues.
Aujourd’hui, dans le Parc de la Paix d’Hiroshima, se dresse une statue dédiée à la mémoire Sadako et placée sur un piédestal en granite ; elle tient une grue en or dans ses bras ouverts. À sa base se trouve cette inscription :
Ceci est notre cri.
Ceci est notre prière.
Pour construire la paix dans le monde
Tous les ans, des enfants du monde entier plient des grues et les envoient à Hiroshima. Les origamis sont disposés autour de la statue. Grâce à Sadako, la grue en papier est devenue un symbole international de la Paix.
Depuis, il est entré dans la tradition de plier mille grues en papier lorsqu’un proche ou bien un ami est gravement malade. Au-delà de la superstition, cet acte procure courage et volonté au malade, qui se sent ainsi entouré. »
Source de la page « légende des mille grues » : http://vouloirtoujourstoutsavoir.blogspot.ca/2011/12/la-legende-des-1000-grues.html
Les 1000 Grues 